DU FOND DES ESPELUQUES

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Bienvenue sur ce blog consacré à Dions, village gardois de caractère


Epigraphie romaine à Dions

Publié par Espéluques sur 29 Avril 2016, 13:52pm

 

Le domaine de l’épigraphie concerne les inscriptions gravées sur la pierre ou l’argile : pierres tombales, dédicaces, dates de construction, …

L’épigraphie romaine, gallo-romaine plus exactement, s’intéresse aux épitaphes des 1er siècle avant JC au 4ème siècle après. L’épigraphie, qu’elle soit ancienne ou moderne, n’est guère l’apanage des campagnes où elle se limite le plus souvent aux cimetières.

La présence gallo-romaine à Dions est limitée. On connaît un site au Bruel en bordure du Gardon, deux autres sur le Grès, et peut-être un établissement agricole dans les garrigues de Bauby.

Quelques tombes ont aussi été découvertes en 1910 dans le quartier de Pié Bernard. Présentées comme romaines, elles semblent en réalité plus tardives, probablement du VIIème siècle. Il est vraisemblable également qu’une présence gallo-romaine dans le village puisse être envisagée. Les inscriptions de cette époque sont donc rares et nous n’en connaissons que deux.

 

 

 

 

La première est une pierre tombale encastrée en réemploi dans un mur de la maison dite Bessonaud, rue des Ecoles, et dont la présence encore aujourd’hui reste à vérifier. Photographiée par V. Lasalle en 1964, cette pierre de 63 cm de haut porte la mention: 

 

CDOMITIO

SEVERO

 

à traduire par Caius Domitius Severus. Elle pourrait remonter au 1er siècle après JC.

 

 

La deuxième inscription a été découverte en 1938 au bord du Gardon sur un fragment de colonne, par Lucien Racanière et l’abbé Brahic, au milieu de débris de mosaïques, de pans de mur, d’une base d’autel et autres pierres. Elle porte le texte suivant :

 

L VIRIUS RUSTIC

VIROCI F SEGOM

D S DA COLVM

OR COLVM

 

 

L(ucius) virius rustic(us) viroci f(ilius) segom(anae) d(e) s(uo) da(t) colum(nam) or colum(nas)Qu’il faut lire comme 

Et qu’il faut traduire par Lucius Virius Rusticus fils de Virocus a, de ses deniers, offert ces colonnes à Segomanna.

 

Cette Segomanna pourrait être une divinité celtique locale, liée à un culte de l’eau. On la connaît également par une inscription retrouvée à Serviers-Labaume. Cette colonne serait datée de la fin du 1er siècle ou du début du 2ème après JC.

 

 

 
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