DU FOND DES ESPELUQUES

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Histoire des conseils municipaux dionsois (34)

Publié par Espéluques sur 10 Juin 2016, 09:06am

 

Dions de 1947 à 1953

 

Au terme d’une élection sans suspense, Yvan Maurel garde le poste de maire avec un conseil municipal identique à un nom près, au conseil précédent.

 

 

 

Nous sommes en plein baby-boom, mais les naissances ne compensent pas le départ de nombreux adultes, attirés vers la ville par des emplois industriels, de services ou commerciaux, moins pénibles et mieux payés. La population va bientôt atteindre son plus bas historique. Pour autant il faut continuer l’entretien et la mise en sécurité du village. Les travaux d’endiguement ou de protection des berges et des maisons contre les crues de la Braune et du Gardon sont indispensables. Réalisés directement par la commune ou à travers des syndicats intercommunaux, ils engloutissent de grosses sommes couvertes par des emprunts.

Nous sommes en 1948 et cette baisse de population affecte aussi la fréquentation scolaire. Garçons et filles sont regroupés dans l’école de la mairie. Mais cette classe est obscure, vieillissante et malcommode. Le conseil se demande s’il ne vaudrait pas mieux transférer les élèves dans l’ancienne école de filles du temple. vers la classe de filles de l’école du Temple.

 

 

 

 

A la demande de Trinquelague qui mécanise ses cultures, la mairie accepte de déplacer le début du chemin du Bruel, qui débouchait alors sur la RD22 face à la RD225, pour le faire aboutir à la cave coopérative.

Comme promis, une campagne de goudronnage de la totalité des rues est engagée. Des rigoles sont également prévues. Le cabinet d’architectes Poinsot et Rigal de Nîmes sera le maître d’œuvre. Une somme de 500 000 francs est affectée à ce programme. En 1949, le goudronnage est effectif mais le montant des travaux a été réévalué à 800 000 francs. La mairie emprunte la totalité de la somme sur 30 ans avec un taux de 5.75%. Il faut payer en plus du bitume utilisé en 1940, pour lequel la facture de plus de 47 000 francs n’arrive que 10 ans plus tard.

En 1950, le conseil nomme Edmond Pralong cantonnier et Ludovic Delarque appariteur.

Le Gardon est toujours un problème pour Dions et la commune souscrit à un programme du Syndicat des Rives du Gardon visant à protéger les berges au moyen d’enrochement et à surcreuser le lit de la rivière pour aider à évacuer les crues.

Le conseil autorise également, et pour sa part, la garantie d’un emprunt concernant la construction d’un cours complémentaire intercommunal à la Réglisserie de Nozières (aujourd’hui le Collège de la Gardonnenque).

 

 

 

 

 

Ce syndicat intercommunal de 13 communes a été crée le 1 décembre 1949 à l’initiative d’Edmond Reboul, le maire de Brignon. Le château de Carénou, du nom du propriétaire de la réglisserie, construit en 1870, est légué au syndicat par Gilbert Colomb de Daunant, qui en a hérité par sa mère, en 1950.  Le 1 octobre 1950 une classe de primaire de 15 élèves s’installe dans le château. En 1951, une classe de 6ème et une de 5ème sont ouvertes et accueillent 31 élèves supplémentaires. En 1956, deux bâtiments seront construits, la scolarité sera assurée jusqu’au BEPC et le château servira d’internat pour les filles. Le groupe scolaire est aujourd'hui très largement agrandi et transformé en Collège Départemental.


Un arrêté est pris en 1951 pour interdire le stationnement des nomades, sauf pour 24 heures sur une aire près du pont.

Suite à un arrêté du 21 avril 1951 relatif à la police des cimetières, le conseil reprend toutes les concessions à 10, 15 ou 30 ans arrivées à terme et donne une année aux concessionnaires pour enlever tous les objets funéraires.

La modernisation de Dions se poursuit lentement. En 1953 la réfection des rues est terminée, l’eau courante rentre petit à petit jusque dans les maisons et les compteurs électriques sont désormais au nombre de 42.

 

 

 

Pourtant cette année 1953 verra disparaître un des plus beaux fleurons du patrimoine dionsois, celui des magnifiques frondaisons des Buissières, qui ont abrité tant d’amours de jeunesse et tant de fêtes.

 

 

Prochain épisode : Dions de 1953 à 1959

 

 
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