DU FOND DES ESPELUQUES

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Histoire des conseils municipaux dionsois (14)

Publié par Espéluques sur 23 Juin 2015, 14:28pm

 

14) Dions de 1860 à 1864  

 

En 1860, Jean Quairel est renouvelé comme maire avec Louis Bernard comme adjoint.

Le projet d’une école protestante revient, cette fois contre le temple, en lieu et place de la sacristie.

Monsieur Louis Victor Morénas, un ardéchois, écrit à la mairie en 1861, pour lui faire part de son souhait d’ouvrir une école libre à Dions. Son projet ne verra jamais le jour.

Les diverses adjudications pour les gardes des cochons, pour le ramassage des feuilles de mûriers et pour le four communal, sont toujours d’actualité. La pâture pour le gros bétail a disparu depuis quelques années déjà.

En mai 1861, une taxe sur le sable du Gardon est instituée. Chaque charrette étrangère à Dions, ou chaque charrette dionsoise charriant du sable pour un non-dionsois, sera taxée de 25 centimes par voyage. Un préposé nommé par le maire sera chargé de percevoir cette taxe, moyennant une rémunération de 5 centimes par charretée.

Profitons-en pour rendre un hommage à Claude Mazier, cultivateur à Dions, qui, pour avoir sauvé cette année-là deux personnes de la noyade, s’est vu remettre une récompense de 25 francs de la part du Conseil Général. Et une médaille d’argent pour Jacques Pralong, batelier, qui a sauvé lui aussi deux personnes en n’hésitant pas à se jeter dans le Gardon grossi par les pluies, et qui s’était déjà distingué.

 

 

 

 

Le 7 mai 1862, l’église, dont la construction est terminée, est consacrée par Monseigneur Plantier, évêque de Nîmes. Sur la demande de M. Chabanon, député, l’impératrice Eugénie de Montijo offrira un tableau.

L’école protestante est construite comme prévu près du temple, avec une petite salle de classe et le logement de l’instituteur. Une subvention et l’aide financière de 55 familles dionsoises engendreront un moindre coût pour la commune. 

 

 

 

 

 

 

Plan de l'école protestante

 

Un vœu pour que le projet de chemin de fer entre Uzès et Sommières passe par Dions, desserve La Calmette et s’embranche à St Géniès sur la voie Nîmes-Alès, est transmis au préfet. Ce projet de voie ferrée reviendra plusieurs fois sur le tapis avec des variantes plus ou moins sensées. Il ne sera jamais réalisé, ni par Dions, ni par ailleurs. Mais on inaugurera en 1883 une ligne Uzès-Nozières.

L’année 1863 voit encore un agrandissement de l’école catholique des garçons. Bègue est toujours l’architecte. Il se contente de reprendre son plan de 1849, consacre le rez-de-chaussée en entier à la classe et le logement passe à l’étage à la place de la salle du conseil. Où se réunira désormais le conseil municipal ?!

Le 29 septembre, Jacques Audemard, propriétaire, ouvre son armoire et s’aperçoit qu’on lui a dérobé 1600 francs, deux chaînes en or, des médaillons, une croix montée en diamants et autres bijoux. Il suppose que le vol a été commis le 31 août précédent, jour où il s’est absenté avec son épouse pour aller au bal de nuit de la fête votive. Le voleur n’a pas été retrouvé.

En 1864, une demande est faite pour la construction d’un cimetière protestant contre le temple, côté sud. Le préfet refuse, en mettant en avant les nouvelles lois, qui pour des questions de salubrité publique, impose le déplacement des cimetières hors des villes. De possibles emplacements sont évoqués en Grousen, ou au Buissières, mais ne seront finalement pas retenus.

Jean Orval, cultivateur, qui travaillait à son aire à remplir une brouette de terre a été frappé à la tête avec des pierres et a reçu des coups de pelle. Laissé à terre dans un état déplorable, il affirme que ses assaillants sont Mazier père et Louis Mazier fils.

Il est demandé à Esaü Barbusse de mettre en sécurité son creux à fumier, dans lequel 2 cochons ont failli se noyer, en construisant un muret de 60 cm  du côté de la rue. Il a 15 jours pour s’exécuter.

Le conseil se penche aussi sur le bac de Dions. L’appel d’offres départemental est resté infructueux. Le conseil propose donc au département de concéder le service du bac gratuitement à la commune, à charge pour elle d’entretenir le matériel et de recruter un passeur. Cette proposition sera acceptée, et Jacques Pralong, qui était déjà batelier depuis 1852, continuera son travail pour le compte de la commune.

 

 

Le 10 septembre 1865, la commune décide d’assurer tous ses biens, mobiliers et immobiliers, auprès de la compagnie « La Providence », dont les plaques ornent encore nombre de portails villageois.

Quant au batelier Jacques Pralong, courageux mais un peu filou, il n’a pas hésité à transformer un reçu de 20 francs en reçu de 70 francs pour rembourser une dette. Le tribunal, magnanime, ne l’a pas condamné.

 

Prochain épisode : Dions de 1865 à 1869 

 

 

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